Le caoutchouc cellulaire : un matériau incontournable aux applications sans limites

Selon vous, quel est le rapport entre un joint de robinet et une pièce de moteur d’un Airbus A320 ? La réponse va de soi : il s’agit du caoutchouc ! Présent dans de nombreux objets du quotidien – par exemple les pneus de votre voiture – ce matériau permet la réalisation des pièces techniques les plus simples comme les plus pointues.

Une matière peu ordinaire

Aisément reconnaissable par son aspect spongieux, le caoutchouc cellulaire est très répandu dans le domaine industriel. Il est fabriqué à partir de différents types d’élastomères naturels ou synthétiques, issus de la famille des polymères. Les élastomères d’origine naturelle sont obtenus par la récolte du latex sécrété par certains arbres (espèce hévéa). Les caoutchoucs synthétiques, d’excellente facture, sont d’apparition plus récente. Ils revêtent une pluralité de formes : EPDM (Ethylène Propylène Diène Monomère), CR (Polychloroprène), SBR (Styrène Butadiène Rubber), NBR (Le Nitrile) et VMQ (silicone). En réalité, il n’est pas rare de mélanger plusieurs élastomères pour obtenir la composition qui correspondra parfaitement au résultat attendu.

Un matériau qui offre de nombreuses possibilités d’usinage

De par sa composition unique et sa grande robustesse, le caoutchouc cellulaire est idéal pour des applications industrielles. Il peut subir d’importantes contraintes mécaniques (déformations, étirements) ou thermiques sans pour autant être altéré (le silicone et le fluoroélastomère supportent une chaleur pouvant monter jusqu’à 290 C°). Grâce à ses qualités antivibratoires, il amortit les chocs et vibrations les plus intenses, au point d’être utilisé en tant qu’équipement antisismique. Enfin, sa grande malléabilité en fait un matériau approprié aux opérations de façonnage et à la création de pièces sur mesure. Le caoutchouc cellulaire en tant que produit fini est obtenu à partir d’une formulation précise, qui correspond à l’ajout de nombreux éléments : noir de carbone, huiles minérales, etc. L’élastomère est ensuite modelé par moulage ou injection. L’extrusion est un procédé de compression thermique, généralement utilisé pour la réalisation de profilés. Ces transformations permettent d’obtenir un produit fini en totale adéquation avec la taille et la forme désirée : bande, tube, ou pièce technique.

Des usages pluriels et multisectoriels

Les propriétés spécifiques de la mousse en caoutchouc cellulaire sont à l’origine de son extrême diversité d’applications. Il s’agit d’un excellent isolant phonique, thermique et antivibratoire ; il est de surcroît parfaitement étanche. Chaque type d’élastomères possède ses propres atouts et doit être choisi en fonction de l’usage qui lui est réservé. Le caoutchouc naturel est l’un des plus solides. Il sera idéal pour les installations électriques, l’isolation de machines-outils et les protections abrasives. En revanche, sa résistance à l’ozone et la lumière naturelle est moindre. L’EPDM est l’un des premiers substituts au caoutchouc naturel. Il supporte bien les variations de températures et le contact avec des substances acides et alcalines. Plus moderne, l’élastomère de silicone se caractérise par sa biocompatibilité. Il est un constituant de choix pour les prothèses et certains accessoires comme les tétines de biberon et les garrots. Quant au néoprène, il se démarque par sa résistance aux intempéries et aux gaz naturels qui favorise son utilisation en extérieur. Majoritairement employé dans l’industrie automobile, où il est utilisé dans la production de pneumatiques et de pièces de caoutchouc de moteur, le caoutchouc cellulaire trouve également sa place dans des secteurs variés, où il garantit la protection des constructions et des hommes. Dans le BTP, il assure l’étanchéité des toitures et des canalisations. Le milieu hospitalier le plébiscite à travers l’utilisation de gants de protection et de chirurgie. Il tient également une place prépondérante dans l’industrie navale et aéronautique puisqu’il constitue les joints caoutchouc mécaniques et les réservoirs.
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